EXPOSE de Mme Chantal PIVERT -  VOILERIE DU BASSIN (GUJAN MESTRAS)
 à  la réunion du 4 novembre 2005 pour  LES JOUETS 680

  RAPPEL DES FORCES EN PRÉSENCE : 
      
   SUR LA COQUE
Ø   au près le VR (vent réel) + VV (vent vitesse) = VA (vent apparent)
Ø   au portant le VR – VV = VA 
nota : dans les 2 cas, VA = somme vectorielle de VR et VV

 CC (centre de carène), où s'applique la poussée d'Archimède (volume immergé)
CG (centre de gravité), auquel s'applique le poids total du bateau
CD (centre de dérive) du plan anti-dérive, axe de rotation  lof/abattée
CR (couple de redressement), axe de rotation  gîte/contre-gîte

  Plus le CG est bas et plus la forme de la carène est large, meilleure est la stabilité. Mais cette stabilité dépend du couple de redressement CR. Deux forces le composent :

Ø    vers le bas ; c’est le poids du bateau, cette pesanteur s’exerce au centre de gravité
Ø    vers le haut ; c’est la poussée hydrostatique qui s’exerce sur le centre du volume immergé (CC)

  L’action du CR peut être augmentée par un lest à l’extrémité du plan anti-dérive ou peut être mobile et assurée par l’équipage. Dans ce cas précis du dériveur et à l’inverse des voiliers à quille, le CR est à son maximum lorsque le voilier est à plat sur l’eau.

  

En considérant ces rappels, nous pouvons dire que le jouet 680 qui possède un lest sur le fond de sa coque à un CR faible, il est donc utile d’y rajouter le lest mobile de l’équipage.

    

    SUR LES VOILES :
Ø la résultante de poussée d’un courant fluide sur un plan est sensiblement normale (perpendiculaire) à ce plan, quelle que soit la direction du fluide qui l’attaque.

        

  Une voile , schématiquement un plan triangulaire, du fait de que sa partie arrière (chute) est ouverte dans les haut et refermée dans le bas est très légèrement hélicoïdale autour du mât.

Pour que la voile puisse prendre sa forme concave il est évident qu’il faut un certain angle  avec le flux d’air. La poussée est approximativement perpendiculaire à la corde de la courbure de la voile, et on peut considérer que son point d’application (CENTRE DE PRESSION VÉLIQUE) est situé quelque part près du centre de cette surface et quels que soient les angles d’incidence entre la voile et le flux d’air. C’est la poussée vélique (PV).

Cette PV doit être orientée vers l’avant au-delà de la perpendiculaire de l’axe de la coque.


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LAMINAIRE : se dit de l’écoulement d’un fluide qui au voisinage d’une paroi suit les formes de celle-ci.  L’écoulement d’un fluide reste laminaire tant que le flux d’air ne fait pas un angle supérieur à 22-25 degrés avec le plan de voilure. Au-delà de cet angle l’écoulement tend à être turbulent.

Intrados reçoit les filets d’air défléchis et freinés. Il se produit une pression. Sur l’extrados les filets d’air ne sont pas en contact avec la voile. Ayant une plus longue distance à parcourir, ils sont de ce fait accélérés, il se produit une succion.

 La succion est deux à trois fois plus intense que la pression. La grandeur de la poussée vélique sera donc fonction de la succion.

C’est dans la navigation en finesse où les écoulements sont laminaires que la PV est la plus grande.

COMPOSITION DE LA POUSSÉE VÉLIQUE :  La PV peut se décomposer en deux forces

Ø une force bénéfique et toujours parallèle à l’axe de la coque : la force propulsive (FP)
Ø une force latérale, néfaste et perpendiculaire à l’axe de la coque entraînant les conséquences de la gîte et de la dérive (FD)
Les variations d’intensité de ces deux forces sont intimement liées à l’orientation du plan de voilure par rapport à l’axe de la coque.
La résistance à la dérive (RD) s’oppose à la FD et se situe près du centre géométrique de la carène immergée.

Le plan anti-dérive du jouët 680 étant relativement faible, il faut éviter d’offrir une RD trop grande. Le bateau doit être le plus plat possible. Il y a deux actions possibles suivant les conditions : ouvrir le plan de voilure au maximum, compte tenu, bien entendu, de la route à suivre afin d’accroître la force propulsive, ou relever un peu du plan AD pour diminuer la FD, relancer le bateau, la RD croissant en fonction de l’augmentation de la vitesse.
Sinon l’angle de l’axe du bateau avec la route vrai sera important

Ø      La première question s'est portée sur le gennaker.

Le gennaker du 680 peut faire 4m² en plus du génois et 14 de moins que le spi ou 10 de moins que l'asymétrique. Sa plage d'utilisation sera du bon plein au grand largue. Il faudra pouvoir garder l'assiette du bateau à plat dès que le vent monte ou le rentrer. Sa manœuvre peut être aisée avec un emmagasineur.

Les gennakers sont plus creux que les génois et moins que les asymétriques. Il peuvent être en dacron léger, en mylar sur emmagasineur ou en nylon plus proche de l'asymétrique. Le guindant est libre, il peut être rallongé si on ajoute un petit bout dehors.

Ø      L'utilisation des penons a fait partie des révisions pour expliquer les points de tire,

Ø      L'usage du cuningham, travail de la chute

En abaissant l'œillet du cuni (A en A') on abaisse le point de drisse (B en B') tout en gardant une tension de guindant on soulage la corde de chute (D en D') ce qui permet d'ouvrir la chute (E en E'), but recherché quand le vent monte.

                                           

Les améliorations d'accastillage sont donc notées par les Jouëtistes, bon bricolage pour l'hiver. On se retrouve avant la saison pour faire partager les astuces.