Trophée "Jean-Claude Faucher" 2024 (interne à l'Association)

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   2 très bons récits de nos héros navigateurs qui, là encore, se complètent magnifiquement pour gagner cette fois le c(g?)oncours littéraire des récits de régates : Jean plus précis et plus complet, Chantal plus technique et plus poetique, au total c'est comme si on y était ! Félicitations et merci beaucoup à tous les 2. 
Je propose de vous attribuer (en plus !) la palme d'or des CR de régates, ce qui vous donnera une priorité pour m'adresser les CR de régates en 2025 ! BRAVO !! 
JCF

Ce dimanche, petit temps, et soleil

A 14 heures sur la ligne dans le groupe 1, 7 JOUET 680 : LEON Patrice en solo faute d’équipier, PATXI Joel le champion du monde, GALIP, JEMPALECOL , LADYBIRD Jean et Chantal, BONAIRE Laurent GALATHEE Jean Louis et Michel..il fait pas que se balader… et MARMARA en curieux qui se mêle à la course pour voir ce que ça fait d’y être.

Dommage de ne pas avoir les « nordistes »

A bord de Ladybird, on est au bateau dés 11h30. Emargement,préparation du bateau, météo, stratégie et hop sur la ligne pour le départ à 14 heures.

Parcours prévu : départ du CVA vers la 15 à babord et deux tours pour arrivée au CVA

De quel coté, quelle amure….pour moi, c’est plutot au feeling ; Chantal est beaucoup plus technique pour déterminer tout cela ...promis la prochaine fois je prends des notes.

 

Bon on est pas trop nombreux et la ligne n'est pas encombrée….on part au bateau comité, tribord amure et au vent de Galip et Patxi.. Bonaire est plus proche de la plage et avance pas mal

Presque en même temps on envoie le spi et à petite vitesse on s’approche de la 15…tous groupés à la 15.

Moment d’incertitude à bord de Ladybird.

Porter le spi le plus longtemps possible, sans tangon, pourquoi pas, pour empanner plus vite une fois la bouée passée. Tout ne se passe pas bien, le bras de spi se coince dans un taquet ...on est 2 à bord et on peut pas être partout ... on rentre le spi mais il passe sous le bateau et on vire la bouée 4 ème avec toujours l’écoute de spi sous la bateau ...ça prend du temps à Chantal pour tout remettre en place…pas facile.

Remontée vers le CVA au près ...la marée a commencé a descendre et le vent faiblit...on est proche de PATXI et on voit que l’on avance un peu plus vite que lui ...on verra au prochain croisement avec les autres, LEON ET GALLATHEE ne sont vraiment pas loin.

Après quelques virements on pense trouver plus de vent près de l’Ile ... conscient que le chemin est plus long.

On croise BONAIRE et on passe juste derrière lui ...GALIP et PATXI se sont éloignés vers les bouées jaunes…

Très difficile à faire avancer le bateau avec des « molles » de plus en plus fréquentes . Chantal, est en permanence a régler le génois pour nous relancer…

On décide de marquer BONAIRE et de ne pas trop s’excentrer.

A chaque virement on essaie de se mettre entre lui et la bouée d’arrivée ... encore très lointaine ...on ne voit plus PATXI et GALIP et nos deux bateaux on fait un trou sur le reste de la flotte.

Le First 21.7 est à coté de nous (à son bord Jacques qui a laissé ÉMILE se reposer)

De plus en plus dur pour aller vers le CVA….le comité annonce une réduction de parcours et l’arrivée se fera donc après un seul tour ... et plus de 2 heures 40 néanmoins.

On voit la ligne d’arrivée pas loin , mais on sent le courant qui nous déporte de plus en plus.

On est en tête mais Bonaire toujours en vue. on se rend compte qu’une mauvaise option peut tout remettre en cause. La preuve, on est devant le 21.7.. .Chantal, justement suggère de s’approcher le plus possible de la balise sud du TES ... j’en suis étonné mais oui il fallait le faire. Persuadé que l’on va passer facile la ligne je vire ...trop tôt ...on passe pas la ligne, mais on a toujours sous notre vent BONAIRE.

 

On finit enfin la régate, fatigués mais vainqueurs. On bat le 21. 7 de 5 minutes et BONAIRE finit 3 ème à 5 secondes du 21,7... rageant !

Le reste de la flotte a abandonné, encalminé

 

A vous de raconter ce qui s’est passé à bord ...et Lolo quand as tu perdu 5 secondes ?

Jean de Ladybird

 

Ma version :
Un vent Sud Est de 5 nœuds est aux prévisions et en fait il est plutôt au 20° quand on quitte le port, effet local certainement car il y a des pompes à la côte Nord, on sent bien que ça va être compliqué. 
La remontée à la 15 sous spi ne se passe pas trop mal, car on a fait attention à ne pas être couvert, il faut avoir l'œil derrière, ça nous colle. Prétention d'une tentative  "la fameuse" (manœuvre que je pratiquais il y a plus de 30 ans) qui se traduit par une fameuse mêlée du bras sous l'étrave à la 15, les copains en profitent pour passer et même donner des infos "t'as le spi dans l'eau" (ben oui! je sais bien, merci, c'est gentil), je ne sais pas si le spectacle les a amusés ?
On se concentre avec l'observation du groupe 2 et le couloir du vent qui semble n'être que dans le chenal d'Arcachon. Tribord amure on lâche Patxi, Gallathée, Galip petit à petit en jouant sur la barre et les réglages de manière constante.
On vire à Afrique, ça adonne, mais sur ce bord Bonaire nous croise devant, il a une bonne vitesse.
Près d'Arcachon le vent est plus parallèle à la côte et subit une accélération (équivalent du courant d'air dans une rue). A nouveau tribord amure, nous sommes parallèles à Bonaire, et à son vent. Il est net que le couloir de vent s'arrête au nord du chenal d'Arcachon, il est donc de plus en plus étroit et le courant de plus en plus fort. Le croisement du courant du Teychan et de celui de Gujan doit créer un contre courant à la hauteur de la balise du Tès, avec cette supposition et le petit flux d'air on rejoindra l'arrivée (parcours raccourci) au mieux.
On a fait des erreurs, on a pas tout compris, on a appris, mais le scénario est unique comme à chaque fois, c'est pour ça qu'on y retourne avec plaisir. Plaisir aussi de se saluer à l'inscription, sur la ligne, et au bar à refaire la régate.
La plus belle victoire du jour c'est tous ces jouëts sur l'eau et qui trinquent ensemble. Merci à mon skipper et à tous d'être là.

Chantal