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 jeudi 02 février : les "ateliers" de Chantal et Patrick à la cabane : le compte rendu et les photos

Chantal :
conseil N°1 Tenir un cahier de bord du bateau : à faire…, budget, réglage gréement, calendrier, chaque sortie avec sa météo, composition de l’équipage, observations des réglages et de la marche du bateau, les bonnes choses, les mauvaises

Petit rappel, il y a longtemps, j’ai écrit des petites choses sur le site de  VB Voiles, (qui existe encore…, mais je crois qu’il doit changer ?) Profitez en pour regarder ces deux liens qui restent d’actualités, comme quoi on se répète.

http://voileriedubassin.com/techniques/observer-analyser/obser-analyser.htm

http://voileriedubassin.com/techniques/barber%20et%20short%20cheet/barbershortcheet.htm

-10h15
Patrick  :
a donné des explications sur ses travaux sur la pelle du 680 ...                      

Il a déplacé le centre d’encrage de rotation vers l’arrière pour ramener la pelle un peu plus sous le bateau pour une réelle compensation et vers le bas. Il a appuyé sur les raisons techniques de ses choix : meilleure tenue de la pelle dans sa tête, meilleure efficacité et finesse de la pelle dans les fluides, notamment à la gîte et dans les virements.

Patrick fait remarquer que le bateau de Nelly a son bout de relevage trop court, la dérive n’est donc pas complètement en bas, si vous manquez de cap (palan intérieur), vérifier cela, une marque au feutre sur le cordage extérieur permet de quantifier sa position.

Il a répété plusieurs fois ses explications, pédagogue, patient et plein de générosité.

-10h45

Après un tour de table sur les motivations de la future saison, le sujet de l’équipage à trouver est évoqué.

Où trouver son équipage ? Par relation…. la famille, les ami(e)s, l’association, les clubs, les professionnels.

Combien d’équipiers ? Un minimum de trois pour les régates, et deux de plus pour les rotations (disponibilités des dates).

Etablir un calendrier où chacun coche ses dates d’engagement, c’est là où on trouve personne car chacun à peur d’avoir mieux à faire à cette date, si non, c’est oui : donc un état d’esprit à réfléchir.

Le skipper hésite à prendre n’importe qui par peur des manœuvres ratés, et « la sécurité », oui mais : et le partage, la transmission, pourquoi ne pas accepter ces risques car il est possible de tout le contraire, voir d’enrichir ses connaissances, sa capacité d’adaptation, faire confiance pour un climat de sérénité, de convivialité.

Le féminin ? Seule femme dans l’assemblée, Catherine Soisson est motivée, oui, mais qui va lui laisser le temps et le plaisir de la découverte ? Elle a un bateau et un capitaine (motivé lui aussi), je pense qu’ils vont y arriver puisqu’ils étaient présent ensemble et très à l’écoute de nos échanges. Pour les autres, ils conviennent de quelques ratées, et souhaite trouver une solution pour revoir leur dame à bord. La Benaise est saluée comme un espoir de mixité sur la passion vélique. Il est faux que les femmes n’aiment pas moins naviguer que les hommes, leur approche est différente. Nous avons deux skippeuses cette année qui compléteront nos réflexions c’est certain.

La recherche de la qualité des sorties, quel qu’elles soient reposent sur l’humain et ses facultés de remise en question tout en étant sûr de soi, l’équilibre entre soi et l’autre. 

11h45

Nous poursuivons justement par l’équilibre de la coque du 680  

Cette carène comparée à l’œuf explique l’importance de la position du lest mobile pour une navigation à plat et éviter la dissymétrie néfaste. Petit schéma à l’appui, ça devient une balançoire avec des vagues, et les fluides d’air perdent la tête, tout comme les fluides liquides nagent dans l’incertitude. L’équipage doit être réactif aux risées, rapide et souple comme un félin, pour l’assiette latérale. Si l’assiette longitudinale est moins ressentie par l’équipage, elle est tout aussi importante. D’une manière générale les poids sont au maître beau et plus ou moins au rappel. Dans les petits airs ont avance les poids, voir un équipier à l’épontille à l’intérieur du bateau, le but est de diminuer la surface mouillée et une meilleure pénétration des fluides. Au portant dans la brise, un rappel maxi pour une carène parfaitement à plat et la position plus reculée.

Le mât est droit de manière générale, les tensions des haubans et bas haubans sont plutôt tendus, au près avec une bonne gîte, les câbles sous le vent deviennent souples, sans pour autant être lâches. Vérifier tous les points d’ancrages sur la coque : Laurent avait renforcé ceux du pataras, ceux des cadènes des haubans, il renforce cette année celui de l’étai. Le 680 est un vieux bateau, bien échantillonné dans sa masse, mais un peu léger pour jouer « vélique ». Vérifier aussi entre le pied de mât et l’épontille qu’il n’y a pas eu de compression de la pièce de renfort.  Le pataras est un câble qui tient le mât, il faut donc vérifier son parfait état, notamment la poulie de la patte d’oie.

Réglages :

Le pataras sert à ramener la tête de mât (libre) vers l’arrière, cela ouvre le haut de la chute de la GV,  vidant le profil du haut, à pratiquer dès qu’on est en sur puissance. Une 2ème fonction, c’est la tension de l’étai.

Le hale bas permet à la bôme de ne pas monter  au portant (surtout pour ceux qui n’ont pas de barre d’écoute), la tenue de la chute est stabilisée et la trajectoire meilleure.

L’avaleur de génois permet d’avancer le point de tire du point d’écoute pour une chute tendue, reculé au max et c’est une chute ouverte (cas de surpuissance). Les penons qui sont sur le guindant de la voile d’avant permettent de visualiser le travail de la chute sans aller sous le vent, celui du haut qui lève et c’est la chute ouverte, tous parallèle c’est des sorties d’air égales, qui batifole derrière c’est tendue.

La barre d’écoute surélève le point de tire de l’écoute permettant une meilleure rapidité du choquer et border, le curseur sous le vent ouvre « le volet » du plan de voilure, au vent= vrillage du profil longitudinal de la voile.

Le cuni avance le creux de la voile qui par ce fait modifie les profils horizontaux de la voile, bord de fuite plus plat.

Les barbers de spi apportent une stabilité importante, soulage le hale bas de tangon et permettent d’affiner les réglages.

Penser aux repères : scotchs,…,  marquer vos drisses au niveau des taquets: GV avec 1 ris, 2 ris, spi en l’air. Le nouvel équipier ne perdra pas de temps. Penser à modifier vos tensions en changeant d’allure : guindant, bordure, vos voiles apprécieront, et les réglages seront meilleurs.

12h30, nous terminons sur cette vue d’ensemble, qui fut plus détaillé par les questions pertinentes des uns et des autres. Il n’y a pas de vérité permanente, celles-ci-dessus sont pour le 680, elles demandent qu’à être complétée, contredite par les belles futures navigations de 2017.

 

Patrick reprend la parole pour donner quelques tuyaux supplémentaires pour réaliser une pelle soit même, et note la différence de budget qu’un bon bricoleur pourra obtenir.

Auberge espagnole :

  Stéphane Renaudin, d’Arcachon Plastic, m’a prêté son testeur d’humidité des coques, nous avons profité de cet appareil pour contrôler 3 bateaux au sec, un seul était au rouge.

Voici le lien pour les photos de l'évènement, cliquez sur :   =>> https://plus.google.com/photos/115992956726916572303/albums/6396550419290145953